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Collection « Essais »

Le cas des romans
Sous la direction de Jean-Patrice Courtois
322 pages, 15 x 21 cm, cousu
ISBN 978-2-87317-433-0
28 €, 2014
Commande : https://www.exhibitionsinternational.be/documents/catalog/9782873174330.xml

On l‘a souvent dit comme une évidence, le terme retraduction comprend deux éléments, re- et traduction. il y a donc, inscrit dans la philologie, un double principe : un principe de langue et un principe d’histoire. Le principe de langue peut se comprendre à partir de la linguistique, de la poétique, d’une herméneutique ou d’une théorie de l’expression, entrées qu’on dira d’emblée n’être pas identiques. Le principe d’histoire répond quant à lui à la question de la nécessité de la retraduction, agissant à la fois pour constituer les raisons de la retraduction et pour définir les terrains sur lesquels il peut s’exercer. Si l’on veut bien admettre que tous les textes peuvent être soumis à retraduction – ce qui ne veut pas dire qu’ils le soient tous, empiriquement parlant – alors, en ce sens d’une inclusion de la retraduction comme potentialité de toute traduction, la question de la retraduction est aussi la question de la traduction. ce qu’on peut faire une fois, on peut le refaire une autre fois – ce que la question de la traduction de la Bible a emblématisé et rejoué de façon propre et, en certaines occurrences, de façon historique. Si la traduction est toujours historiquement située, y compris dans son traitement de la langue, alors toute traduction peut impliquer d’être recommencée sous la pression ou l’incitation d’une autre configuration historique, que celle-ci soit saisissement par une singularité subjective ou par une singularité objective.

Sous la direction de Jean-Patrice Courtois, maître de conférences à l’Université de Paris VII-Denis Diderot. Robert Kahn, « Le Château et ses dépendances : à propos de quelques traductions de Franz Kafka » ; Alexandre Seurat, « Berlin Alexanderplatz, de la ”traduction effaçante” à la retraduction » ; Martin Kaltenecker, « Respirer avec Adalbert Stifter » ; Mario Fusco, « Retraduire Italo Svevo » ; Edoardo Costadura, « Traduire et retraduire Italo Svevo et Cesare Pavese en français » ; Jean-Raymond Fanlo, « Pourquoi j’ai retraduit Cervantès ? » ; Guiomar Hautcoeur, « Retraduire pour réinterpréter : réflexions sur les traductions de Don Quichotte par Aline Schulman et Jean-Raymond Fanlo » ; Cécile Serrurier, « Pedro Páramo de Juan Rulfo : espaces de jeu d’une retraduction » ; Pierre Chartier, « Visages français de Tristram Shandy » ; André Miquel, « La traduction : du sens à la lettre, et retour » ; Stéphane Baquey, « Les Mille et Une Nuits d’André Miquel » ; Carole Boidin, « “Vécues, rêvées et traduites” : les (re)traductions des Mille et Une Nuits ou l’expérience de l’étrangeté ».